Bonjour, d'abord prenons conscience du fait que vous tentez d'appliquer là un modèle de maladie physique à un trouble de la personnalité. Ce qui fait que par "rechute" vous entendez les signes du trouble de la personnalité qui faute de mieux a été classé "schizophrénique" dans la nomenclature de l'administration. Le fait de recourir à des ECT qui ne sont plus recommandés dans cette classification signale s'il le fallait que la forme est atypique ou au moins anormalement résistante aux traitements classiques.. Pourtant elle semble heureusement "restabilisée" par une chimiothérapie ordinaire (risperdal). "restabilisé" dit très exactements qu'on en peut pas dire "guéri", ni donc "rechute", mais réapparition des symptomes un temps surmontés. Surmontés par quoi ? C'est là que commence la médecine, au delà de la chimiothérapie des souris de laboratoires. Pour les souris, et à l'intention de la publicité et de la commercialisation du produit, les laboratoires et administratifs de la Santé répondent "par le risperdal". Que répond le médecin ? "par la transformation des relations médicales, familiales et sociales qui a été facilitée par une chimiothérapie qui s'est révélée efficace: le seul fait de prendre un neuroleptique assure qu'on est "neuroleptisé" (avec les signes physiques correspondants)...et c'est le jour et la nuit que la différence avec l'usage d'une molécule à l'intérieur de la construction d'une relation de soutien au "je" (ou au "Moi de la personne ET de la famille). Cette différence entre le jour et la nuit c'est celle qui faisait la culture de la formation de psychiatres avant les lois de 1985 et 2015. Il également survit des restes de cette branche de la médecine dans quelques uns des organismes de "psychiatrie de secteur" qui assurent "la continuité des soins"et pas seulement la prise d'une chimiothérapie prescrite dans tel hopital APHP, interrompue à la sortie, reprise dans une clinique, interrompue, et adressée "en ville" à quelques inconnus qui n'ont pas été présents lors des hospitallisations et ne sont pas toujours suivis ailleurs que sur le papier. Même effondrement dans la necessaire prise en charge au long cours des parents et des enfants.. Bref la politique de disparition des populations de soignants et l'autre face de la mise en avant de telle ou telle molécule du commerce en lieu et place des citoyens concernés et du travail en cours le leur relation avec "le milieu". J'espère que dans le cas qui vous soucie vous réussirez à reconstituer une partie de ce que fut la prise en charge de base des familles souffrant de troubles schizophrénique se développant en leur sein. Pour cet aspect plus médical que chimique, LA CONTINUITé HUMAINE DES SOINS ET PAS SEULEMENT DES AGENTS DISCONTINUS DISPERSéS VOIRE SEULEMENT DES MOLECULES vous pourrez vous faire aiguiller vers des personnes ressources par les associations de familles de "maldes mentaux". Vers des personnes qui viseront d'abord les personnes et le citoyens impliqués dans le SOIN du MOI des personnes "réputées schizophrènes" (Hélène Chaigneau qui fut quelques décennie chef du Secteur psy des citoyens votant sur le XIXeme arrondissement de paris). De ce qui faut la médecine française des années 70 (organisée selon la circulaire de 1960) vous ne trouverez que quelques aiguilles dans une botte de foin. Savoir qu'une autre vie est possible, c'est déjà beaucoup pour la trouver en soi et autour de soi. Bon courage. La route est longue, mais elle peut devenir créative pour tous en chemin.